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"carte"

La réussite de mon beau-fils

Publié le 01 novembre 2013 par Ursula

Ecrire était la passion de Jacques, mon beau-fils. Quand je vois toutes ses œuvres qui sont maintenant des best-sellers, cela me fait voir combien de fois la roue tourne. Sachez que tout le monde peut être heureux, il faut seulement se fier à la bonne personne ; quelqu’un qui vous guidera, vous conseillera, vous suivra jusqu’à ce que vous deveniez comme Jacques. Pour Jacques, cela a été un médium. Jacques était un écrivain hors pair qui n’avait jamais eu la chance d’être découvert. L’ unique œuvre qu’il avait pu faire éditer n’avait eue aucune promotion, elle était pourtant excellente à mon sens, mais personne ne la connaissait et sa maison d’édition ne faisait rien pour palier à cela. Cette dernière avait d’ailleurs rompu le contrat deux mois après la sortie du roman. J’avais une petite librairie dans notre banlieue et j’exposais les exemplaires du roman de mon beau-fils dans l’espoir qu’un jour, quelqu’un ne le lise. Mais personne ne s’intéressait à ces romans. Jacques commençait à perdre espoir, il se demandait quand ses oeuvres connaîtraient le succès. Son avenir financier et professionnel l’inquiétait tellement qu’il a fait une grande dépression durant huit mois. Cela a été les huit mois les plus difficiles qu’a connu ma pauvre fille. Elle était déchirée et nous aussi. Jacques était un gentil garçon, et je l’aimais comme le fils que je n’avais pas pu avoir. Un jour, mon épouse a eu cette brillante idée d’emmener Jacques chez sa grande-mère, une cartomancienne très renommée. Cette dernière a tiré les cartes et en fonction des préoccupations de Jacques, lui a prédit l’avenir. Jacques est revenu de cette consultation tout heureux. Il nous a confié que la cartomancienne lui avait prédit un nouveau cycle de chance et que bientôt il serait édité par une grande maison. Nous avons été témoins de cela. Un homme étranger à notre banlieue s’était procuré le roman de Jacques dans ma librairie et avait apprécié son œuvre. Il m’a confié qu’il était à la recherche de nouveaux écrivains et qu’il était le propriétaire d’une grande maison d’édition à Paris. La suite est facile à deviner : Jacques a été édité dans cette structure et depuis il vit de son art.

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